Je regroupe sous ce libellé tout mon travail de modelage et je le propose aux regards des curieux.
Ma démarche est très instinctive et ce que je peux en dire
également.
Contrairement à ce que l’on peut penser, je ne fais pas beaucoup
de croquis d’étude. Les esquisses fixent l’idée qui me vient quand je ne peux
pas mettre en œuvre le projet sur le champ.
L’image de l’objet final s’impose
à mon esprit comme un hologramme dans ma vision périphérique.
Je regarde cet
hologramme et à partir du bloc de terre je «sculpte».
De ce regard découle la
forme et de mes mains la matière brute devient «une œuvre».
Petit à petit le
corps apparaît, les racines aussi. Au début, grossièrement esquissées, les
formes se précisent petit à petit.
La texture de la terre est encore souple
et me permet de faire des rajouts (technique du modelage) mais suffisamment
rigide pour pouvoir la sculpter et réaliser des formes « tendues » avec des
détails assez fins.
Le travail est délicat car le matériau reste friable,
pourtant c’est le seul moyen d’arriver à ce que je souhaite.
Mon thème de travail s’est imposé à moi de la même manière que mes projets. Je
ne me suis jamais posé la question de savoir pourquoi.
Les racines des arbres
m’ont toujours fascinée. Elles permettent aux végétaux de vivre, elles s’étirent
pour trouver l’eau nécessaire. En surface les entrelacements et les nœuds
qu’elles forment dessinent des tableaux abstraits.
Cette fascination n’est
pas qu’esthétique, j’aime aussi la persistance et cette résistance qui
caractérisent de nombreux végétaux.
En ville j’adore voir la nature reprendre
ses droits : un arbre qui pousse entre la façade d’un bâtiment et le goudron du
trottoir, les revêtements des sols qui cèdent sous la croissance des
racines.
Souvenez-vous des racines des marronniers dans la cour de l’école
;-). Mais aussi, au risque de passer pour une écolo. ringarde, je suis attachée
à ce qu’est notre planète et tout ce qu’elle nous donne.
L’être humain fait
partie de cette planète et pour moi, en est issu.