5 janvier 2004

B.A.telier : Présentation

Je regroupe sous ce libellé tout mon travail de modelage et je le propose aux regards des curieux.
Ma démarche est très instinctive et ce que je peux en dire également.
Contrairement à ce que l’on peut penser, je ne fais pas beaucoup de croquis d’étude. Les esquisses fixent l’idée qui me vient quand je ne peux pas mettre en œuvre le projet sur le champ.
L’image de l’objet final s’impose à mon esprit comme un hologramme dans ma vision périphérique.
Je regarde cet hologramme et à partir du bloc de terre je «sculpte».
De ce regard découle la forme et de mes mains la matière brute devient «une œuvre».
Petit à petit le corps apparaît, les racines aussi. Au début, grossièrement esquissées, les formes se précisent petit à petit.
La texture de la terre est encore souple et me permet de faire des rajouts (technique du modelage) mais suffisamment rigide pour pouvoir la sculpter et réaliser des formes « tendues » avec des détails assez fins.
Le travail est délicat car le matériau reste friable, pourtant c’est le seul moyen d’arriver à ce que je souhaite.

Mon thème de travail s’est imposé à moi de la même manière que mes projets. Je ne me suis jamais posé la question de savoir pourquoi.
Les racines des arbres m’ont toujours fascinée. Elles permettent aux végétaux de vivre, elles s’étirent pour trouver l’eau nécessaire. En surface les entrelacements et les nœuds qu’elles forment dessinent des tableaux abstraits.
Cette fascination n’est pas qu’esthétique, j’aime aussi la persistance et cette résistance qui caractérisent de nombreux végétaux.
En ville j’adore voir la nature reprendre ses droits : un arbre qui pousse entre la façade d’un bâtiment et le goudron du trottoir, les revêtements des sols qui cèdent sous la croissance des racines.
Souvenez-vous des racines des marronniers dans la cour de l’école ;-). Mais aussi, au risque de passer pour une écolo. ringarde, je suis attachée à ce qu’est notre planète et tout ce qu’elle nous donne.
L’être humain fait partie de cette planète et pour moi, en est issu.